Une centaine d'arboriculteurs du sud de la France, essentiellement de la Drôme, ont entamé une procédure judiciaire contre l'Inra, l'accusant d'avoir malencontreusement contaminé leurs vergers avec le virus de la sharka, a-t-on appris vendredi 19 02.2010 auprès de l'avocat des arboriculteurs. |
La maladie de la sharka, causée par un virus, le Plum pox virus, affecte des espèces fruitières du genre Prunus, comme les pêchers, les nectariniers, les pruniers ou les abricotiers, dans la plupart des pays producteurs en Europe et dans le monde. Cette maladie, incurable, altère la qualité des fruits des arbres contaminés, jusqu’à les rendre impropres à la consommation. Si elle ne présente aucun danger pour la santé humaine, elle compromet l’activité des pépiniéristes, des arboriculteurs et la pérennité des filières de production fruitière Le virus sharka a touché 71 exploitations agricoles dans le Gard et a ravagé les vergers de Manduel et Bellegarde bordant les vergers de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra).
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La maladie de la sharka, plus connue sous le nom de "variole du prunier" est apparue en 1915 en Bulgarie et affecte les arbres fruitiers à noyaux du genre Prunus : pêcher, abricotier, prunier. Elle est considérée comme la plus grave en termes d'impacts économique et agronomique chez ces espèces fruitières. Faute de traitement, cette maladie virale induit des épidémies rapides au sein des vergers, la seule solution étant l’arrachage et la destruction par le feu des arbres contaminés. Parmi les différentes régions touchées en France, Rhône-Alpes l’est particulièrement, et, notamment, en son sein, la Drôme et la région valentinoise. "Plusieurs filières de contamination par la sharka, internes à l'Inra, ont été mises en évidence par les experts judiciaires, l'existence de ces filières ayant toujours été niée par l'Inra", a affirmé Me Tumerelle, qui représente une centaine de producteurs de la Drôme, du Gard et des Bouches-du-Rhône. Pour l'avocat de l'Inra, Me Alain Monod, en revanche, "on sait maintenant qu'il y a eu d'autres facteurs, notamment via des plants achetés par des arboriculteurs dans des conditions douteuses".
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